Accueil / Publications / DE LA TECHNIQUE À LA PRATIQUE LES INTERACTIONS ENTRE PHOTONS ET TISSUS VIVANTS. Dr Luc Benichou

DE LA TECHNIQUE À LA PRATIQUE LES INTERACTIONS ENTRE PHOTONS ET TISSUS VIVANTS. Dr Luc Benichou

Voici la troisième partie concernant  la journée Led Academy de Bruxelles le 9 mars 2013:

Cet exposé du Dr François ALAMIGEON, médecin et physicien, avait pour objectif de nous amener à être aussi clairs et pratiques que possible dans l’utilisation que nous faisons des sources de lumière non-thermiques. Cet exposé a commencé par une phrase choc : « Il n’y a pas de recettes » !

A dire vrai, il n’y en a pas car beaucoup d’inconnues subsistent dans les mécanismes de la photobiomodulation et beaucoup de variables existent dans les sources de lumière que nous utilisons.

Nous devons ainsi comprendre et non apprendre la mise en pratique de ces photothérapies.

L’exposé de François Alamigeon s’est ainsi construit en décrivant comment, en pénétrant dans la peau, un faisceau de photon allait se comporter selon sa puissance, son intensité énergétique, son angle de diffusion, sa distance de la source,  son monochromatisme…


Il a ainsi souligné l’importance de la densité de photons par unité de surface traitée (en cm2), que cette densité dépendait bien sûr de la puissance de la source (la LED elle-même) mais également de son angle de diffusion (30, 45 ou 120°) et du carré de la distance entre cette source et la cible (sur la peau ou à l’intérieur de la peau).Il a insisté sur le rôle essentiel des fabricants pour nous permettre de comprendre ce que nous faisons. Ils doivent impérativement nous donner toutes les informations nécessaires nous amenant à décider comment et pourquoi nous allons, par exemple, administrer à une lésion cutanée superficielle une « dose » de tant de Joules/cm2.

Il n’y a pas de recettes, nous devons comprendre ce que nous faisons avec les outils que nous utilisons.Cette compréhension est cependant rendue encore plus complexe par le fait que nous devons réfléchir en 3 dimensions et selon la na ture et la qualité des cibles que nous visons entre la surface (l’épithélium et sa mélanine), l’étage intermédiaire (le derme et son hémoglobine) et le sous-sol (l’hypoderme et ses réserves lipidiques).A cet égard, François Alamigeon nous demande d’avoir bien en tête la différence énorme de pénétration de la lumière le long du spectre entre le bleu (à partir de 400 nm) et le proche infrarouge (vers 850/900 nm). Le rapport est dans la pratique au moins de 1 à 10, là ou le bleu ne pénètre pas plus loin que 1mm, l’infrarouge agit encore à au moins 10mm (en fait, bien au delà).


Son exposé s’est poursuivi à travers un long développement autour des phénomènes d’absorption et de transmission de la lumière à travers l’épiderme. C’est là que la lumière rencontre sa première cible (chromophore) mais surtout son premier obstacle : la mélanine. Il s’agit en fait, selon le phototype, d’un « mélange » d’eumélanine (celle des peaux mates et noires) et de phéomélanine (celle des peaux rousses).Ces « mélanines » réparties sous la forme de mélanosomes dans la population des kératinocytes vont influencer la transmission du rayonnement vers le derme. Les 3 typologies de peau (blanche, asiatique, noire) doivent être ainsi prises en considération si l’on veut traiter les structures soit épidermiques, soit dermiques ou hypodermiques dans les meilleures conditions. Plusieurs exemples de traitement visant à dépigmenter (en utilisant un mélange ad hoc de rouge + infrarouge et de jaune) ou à repigmenter (en utilisant bleu + jaune) nous ont ensuite été présentés.

Dans sa conclusion, François Alamigeon a souligné l’efficacité de la photobiomodulation en monothérapie dans les troubles de la pigmentation, ainsi dans des circonstances aussi diverses que des vitiligos ou des melasmas.Il a précisé que, dans ces circonstances, pour ce qui concerne les longueurs d’onde à utiliser, sous quel mode (conjoint ou séparé – pulsé ou continu) et avec quel dosage, on en savait beaucoup plus long. Il a enfin conclu en recommandant de traiter le plus tôt possible et à raison d’une à deux séances par semaine.

Contactez-nous
En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient traitées par LED ACADEMY dans le cadre de la demande de contact et de la relation commerciale qui peut en découler.
Obtenir une information pour une adhésion ?
Contactez-nous
Dans rubrique Compte rendu: Présentation du wébinaire: La prise en charge des MYCOSES UNGUEALES PODALES par M. ALLEGRINI - Journées Form Led Academy Nice 2023: Cycle pilaire" Un dialogue quantique" Dr Pelletier - Les Led Home Devices en 2023: Dr Michèle PELLETIER - La Cicatrisation Photonique et ses avancées Dr PELLETIER - Les principales indications de la PHOTOBIOMODULATION : Dr Dalila OUALI