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INTERET DE LA LUMIERE ET DE SES DIFFERENTES LONGUEURS D’ONDE SUR LA REGULATION DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE : INDICATIONS THERAPEUTIQUES

Il est maintenant bien établi que la lumière joue un rôle important dans la régulation du sommeil et de la vigilance notamment depuis les études de Lewy en 1980.

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1. BASES SCIENTIFIQUES :
Chez l’homme, plusieurs fonctions biologiques de l’organisme- telles que la vigilance, la mémoire, la température du corps, la pression artérielle, certaines secrétions hormonales, la division cellulaire, la digestion- sont rythmées suivant une alternance du jour et de la nuit mais elles ne surviennent pas de façon aléatoire ou anarchique au cours des 24 heures : elles sont synchronisées. Le mécanisme responsable de cette synchronisation est appelé « l’horloge interne ». L'horloge biologique interne se situe dans l’hypothalamus du cerveau, au sein du noyau supra chiasmatique (NSC), structure d'environ 1 mm3. Les neurones du NSC ont une activité électrique rythmique, endogène et autonome, d’origine moléculaire (donc génétique). Son rôle est d’adapter le rythme de ces fonctions à notre environnement et notamment à l’alternance jour/nuit. Cette horloge interne possède un rythme propre légèrement supérieur à 24 heures chez environ 80% des gens.
Elle prend donc théoriquement du retard par rapport à l’environnement. Pour être synchronisée avec l’environnement, elle a besoin de repères externes : la lumière est le plus important de ces repères.
Captée par les cellules de la rétine au niveau de l’œil, la lumière excite des pigments spécifiques donnant ainsi naissance à un courant nerveux transmis, par des circuits différents de ceux de la vision, au niveau de l’horloge interne. L’horloge interne interprète l’intensité de la lumière en fonction du moment de la journée et informe alors une structure du cerveau qui secrète, lorsque la lumière baisse, une hormone-la mélatonine. Celle-ci sera secrétée pendant toute la durée de la nuit. Sa sécrétion chute lorsque la lumière du jour apparait. C’est chez de nombreuses personnes entre minuit et 7 heures du matin que, sous l’influence de l’horloge interne, notre propension à dormir est la plus importante.
La sensibilité de l’horloge interne à la lumière dépend de l'intensité, de la durée, de l'heure, du mode de l'exposition lumineuse et de la longueur d’onde de la lumière.
L’horloge biologique présente une sensibilité optimale pour les longueurs d'onde courtes (~460-480 nm), aussi bien chez l'Homme que chez l'animal. Une lumière monochromatique bleue (longueur d’onde de 480 nm) est aussi efficace qu’une lumière fluorescente blanche 100 fois plus intense (comportant 100 fois plus de photons). Des travaux récents montreraient que la lumière rouge n’aurait pas d’effet sur la sécrétion de mélatonine, mais que les lumières bleu et rouge affecteraient les niveaux de cortisol ainsi que le système nerveux autonome dans leur variation circadienne.
Cette propriété repose sur les mécanismes de la photoréception de l’horloge biologique. Les travaux récents suggèrent que la photoréception circadienne implique des mécanismes classiques (via les cônes et les bâtonnets) ainsi que des mécanismes "non-classiques" dans lesquels les cellules ganglionnaires à mélanopsine (intrinsèquement photosensibles) semblent tenir une place centrale.


2. LES INDICATIONS THERAPEUTIQUES :
La luminothérapie - ou traitement par la lumière - constitue une approche thérapeutique simple, sûre et moderne pour améliorer certains troubles du sommeil et optimiser les performances intellectuelles dans la journée, en fournissant à l’organisme une partie de lumière qui lui manque.
Le traitement consiste à s’exposer à la lumière de lampes à haute intensité en restant à proximité pendant une période recommandée
Dans les troubles du sommeil par retard de phase, (grande difficulté d’endormissement suivi d’un sommeil normal avec également une grande difficulté pour se réveiller) la luminothérapie doit être utilisée le matin au plus tôt, si possible entre 7:00h et 9:00h. La durée d’exposition recommandée est d’une heure par jour en «cures» de 3 semaines minimum.
Dans les troubles du sommeil par avance de phase, (Tendance à somnoler et à s’endormir très tôt dans la soirée et à se réveiller très précocement parfois au milieu de la nuit) l’exposition doit avoir lieu en fin d’après-midi ou en début de soirée entre 19:00h et 21:00h. Sa durée doit être d’une heure par jour par périodes de 3 semaines minimum.
Dans les troubles du sommeil lié au travail posté, la durée d’exposition est d’une heure par jour juste avant ou au début du poste de travail. Il faut par contre éviter la lumière vive en fin de poste et avant de dormir (par le port de lunettes de soleil, par exemple). Lorsque le poste est le matin, l’exposition a lieu au lever. On doit alors éviter la lumière en fin d’après-midi et le soir.
Dans les troubles du sommeil liés au jet-lag, une exposition à la lumière une heure par jour aura lieu les 3 premiers jours du séjour :
- lors d’un voyage vers l’Ouest : en fin d’après-midi (en heure locale)
- lors d’un voyage vers l’Est: le matin (en heure locale)

 

3. Fonctionnement et indications de la luminothérapie :
Au cours de la dépression saisonnière, l’exposition a lieu le matin, si possible juste après le lever, pendant 30 mn. Des périodes d’exposition de 3 semaines minimum sont recommandées pendant les mois d’automne ou d’hiver.
Précaution d’emploi : au niveau ophtalmologique la réflexion  concerne les lampes de luminothérapie en lumière bleue exclusive ou enrichies en lumière bleue. Potentiellement plus efficace, ces longueurs d’onde correspondant à la couleur bleue seraient dommageables pour la rétine, accélérant le processus de Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA), première cause de cécité en France.
Leur utilisation nécessite, outre un examen ophtalmologique préalable, des conditions particulières d’éclairement et de temps d’exposition.
Il parait prudent, par principe de précaution, de les déconseiller pour les personnes âgées, le risque de DMLA augmentant avec l’âge.

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