LE PARADOXE DE LA PHOTOBIOMODULATION SELON LE DR GLEN CALDERHEAD
Dr Fouque Linda (Vice-présidente European Led Academy)
L’exposé sur la photobiomodulation (PBM) LED commence par une question : comment l’inflammation qui est un phénomène délétère peut elle engendrer un effet bénéfique sur la cicatrisation.
En effet la PBM commence par une réponse inflammatoire et tout s’enchaine selon le même schéma que la cicatrisation avec au final une réparation tissulaire ce que G Calderhead va nous prouver.
Il faut bien comprendre les étapes de la cicatrisation et les cellules impliquées dans cette cascade. Les 3 phases : Inflammation, prolifération, remodelage.
L’inflammation est une des raisons de l’altération des tissus.
L’inflammation chronique est un des mécanismes du vieillissement.
Une grande partie de notre travail de clinicien vise à contrebalancer cet état de fait et de rétablir l’homéostasie tissulaire.
L’utilisation de la PBM LED est une avancée majeure dans ce contrôle.
Pour G. Calderhead, les cellules impliquées dans le premier stade inflammatoire sont les mastocytes, les macrophages et les leucocytes. Le mastocyte est la première cellule activée.
La LED 830nm proche IR est absorbée par la membrane cellulaire du mastocyte d’où un changement vibratoire de la membrane avec une augmentation de sa perméabilité ce qui entraine une extravasion des granules dans la matrice extracellulaire. Il existe un ordre temporel dans la libération des actifs contenus dans les granules : dans les premières secondes avec cytokines pro inflammatoires 40% de dégranulation, puis dans les 48 heures facteurs chimiotactiques, anti inflammatoires et trophiques, puis après plusieurs jours libération de SOD.
L’induction de la cicatrisation est déclenchée par la LED 830nm qui mime une blessure. L’agression n’est donc pas nécessaire pour entrainer un processus de réparation.
Les autres cellules recrutées sont les macrophages et les neutrophiles. Elles vont libérer des facteurs de croissance. Deux études démontrent l’activation des macrophages et des leucocytes par la LO 830nm.
La deuxième phase de prolifération s’enclenche avec l’augmentation des fibroblastes et des cellules endothéliales.
Les fibroblastes se transforment en myofibroblastes qui organisent les fibres de collagène en réseau.
Un tableau récapitule l’action des différentes longueurs d’onde sur les différentes cellules.
Des études cliniques démontrent l’accélération de la cicatrisation sous photothérapie LED.
Dans cet exposé c’est la longueur d’onde 830nm proche IR qui a été particulièrement étudiée. La stimulation par la L.O. 830nm se produit au niveau de la membrane cellulaire.
Pour les autres L.O. du visible c’est surtout l’activation du cytochrome oxydase au niveau de la membrane mitochondriale qui entraine la stimulation. Mais au final le résultat est le même la cellule est photo activée.
Les études du Dr G. Calderhead nous donnent une base de travail pour élucider les actions possibles de l’utilisation des L.O. soit seules ou combinées, le rôle des différentes cellules impliquées , l’importance de contrôler l’inflammation.La photobiomodulation LED nous apporte une solution sans toutefois révéler tous ses secrets.
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